1. |
Chargez! (version EP)
04:19
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L’heure est instable et je m’y berce
D’arrière en avant ou l’inverse
Je me rappelle de vieilles batailles
Soudain le souv’nir me transperce
Comme une balle perdue dans le temps
Mémoire d’infanterie morte au champ
Go! chargez, go! chargez, go!
Ce qu’on apprend tôt nous façonne
Nos premières armes nous harponnent
Que la main s’ouvre à tout c’qu’elle touche
Ou qu’elle se referme sur un gun
J’ai fait mes classes au régiment
Qui trop tôt fait de nous des grands
Go! chargez, go! chargez, go!
L’heure me traverse et je lui cède
Avant qu’une autre lui succède
À cent ans comme au premier sang
La même quête d’une cible m’obsède
Comme une balle perdue dans le temps
Comme une balle perdue dans le temps
Comme une balle perdue parmi tant
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2. |
Faux-filet
03:36
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Faux trous, faux plis, fausses poches/approche/t’es le dernier cri, man/va chercher la fille/ton look l’émoustille/elle tient pas l’alcool/c’est tout faux, mais c’est beau, c’est c’qui faut, elle en raffole
Chacun son prix
Chacun sa coupe
J’aime ton style faux-filet
Faux sale, faux chic, fausses boules/ça roule/les secousses sismiques/la foule est en liesse/devant si belle pièce/demain à l’école/tu seras la plus adulée des petites puuuuces!
Chacun son prix
Chacun sa coupe
J’aime ton style faux-filet
Faux airs, faux sens, faux simili-stimuli/la tête m’élance/l’image est remède/toujours on lui cède/pour elle on s’affole/pour mon sceau au fer chaud sur la peau, j’veux bien qu’on viole/mon identité
Chacun son prix
Chacun sa coupe
J’aime ton style faux-filet
Le style pose la seule question utile : mon style te plaît-il?
Ton style te distingue en tant qu’esthète
Comme le reste d’la ville
Comme tous ceux qui s’achètent
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3. |
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Ouvrez, sorcières
Je veux entrer
Ici c’est la guerre, la guerre
Prenez-moi d’emblée
Resserrez vos serres, allez
Je me donne entier
Laissez-moi entrer
Viens voir les sorcières
Toutes mes contrées touchées
Mes affluents bouchés
Cognent à votre porte
Viens voir les sorcières
Vous qui soignez, vous qui noyez
Par quelque poison que ce soit
Qu’importe
Viens voir les sorcières encore une fois
Ouvrez, sorcières
Je veux entrer
Dans la souricière, mes chairs
Souffrent d’excès d’air
Je n’sais plus quoi faire, allez
Il faut m’enfermer
Laissez-moi entrer
Ouvrez, sorcières
Je dois entrer
Sinon je vais craquer
Dites où est la clé
Je n’en veux pas plus, allez
Juste rester là
Juste une autre fois
Juste une autre fois
Toutes mes contrées touchées
Mes affluents bouchés
Cognent à votre porte
Viens voir les sorcières
Vous qui soignez, vous qui noyez
Par quelque poison que ce soit
Qu’importe
Viens voir les sorcières encore une fois
Allume, sorcière
J’en ai assez
Une brume d’écume
Surgit des tranchées
Le passé qu’on exhume, allez
Je peux plus respirer
Je dois m’en aller
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4. |
Tu comprends rien
03:09
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Je m’égosille, je dégoupille des formules incendiaires
Mais jamais, fille, tu ne sourcilles, comme chaque fois, comme hier
De paraboles en sémaphore, je m’entête et fends l’air
Je montre les dents, tu fais le mort, je mords la poussière
Fou funambule, je ne reculerai pas devant le vide
Quand tout s’effondre, bien qu’on tombe, la chute est moins rapide
Si tu ne cèdes et que j’abuse, le futur est limpide
La corde est raide, la fibre s’use sous mes pas
Ça t’amuse?
Tu comprends rien
Tu n’me regarde même pas et t’entends nada
Tu comprends rien
Et moi, j’y comprends quoi?
J’y comprends rien
Mes mots frétillent, je m’éparpille, la bouche sèche et les yeux
Ronds comme deux billes, je dégobille un faux débat pour deux
Lassé de chercher l’ouverture qui ravalerait l’adieu
La pression monte, la soupape saute, tu brilles de tous tes feux
Une libellule devant ta bulle étanche à toute attaque
Je bizzz et rase et kamikaze, en vain : zéro contact
1-2-3-4 échec et mat, je jette la serviette
Qu’est-ce qu’on s’éclate, dis-je écarlate
Si j’comprends bien tu m’jettes?
Tu comprends rien
Tu n’me regarde même pas et t’entends nada
Tu comprends rien
Et moi, j’y comprends quoi?
J’y comprends rien
1-2-3 test! un petit geste, là, je te tends la main
Je vire ma veste, c’est tout ce qui m’reste
C’est tout ce qu’il nous reste
Si je comprends bien…
C’est tout ce qu’il nous reste
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5. |
La danse de paons
04:00
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Hé! ha! C’est moi le roi des rois/Regarde mais touche pas/Faudrait pas friper mes habits signés, les tout-p’tits/Faites place au tout-puissant descendu de l’au-delà pour se vider la bourse/Dieu est amour, ça oui
Hé! ho! Par ici les micros/Levez-moi vos chapeaux, vassaux/Laissez venir à moi les petits kodaks/J’ai pas l’trac/Ainsi maquillé j’attaque/Et vos yeux écarquillés me fendent en quatre
Oooouuuhhhh…
Et passent les ans
Et coule le sang
Mais dansent les paons
Dansent, dansent les paons
Hé! ha! J’sais danser la samba/Je connais tous les pas du ya-ya/Et bien sûr j’excelle au foxtrot/Au chant nul ne m’accote/De Bach à Slipknot/Dis-le cocotte : « God is hot!»
Hé! ho! Qu’on m’apporte un peu d’eau/Comme il m’est dû, pronto/J’ai si chaud, petit sot, c’est pas si sorcier/Qu’on m’amène à bouffer/Non mais a-t-on idée de négliger mes caprices princiers?
Oooouuuhhhh…
Et passent les ans
Et coule le sang
Mais dansent les paons
Dansent, dansent les paons
Hé! ha! C’est moi le roi des rois/Regarde mais touche pas/Faudrait pas friper mes habits signés les tout-p’tits/Faites place au tout-puissant descendu de l’au-delà pour se vider la bourse/Dieu est amour, c’est vrai
Oooouuuhhhh…
Et passent les ans
Et coule le sang
Mais dansent les paons
Dansent, dansent les paons
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6. |
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Il était né de chauds ébats
Entre un ange et le diable
Cornu coquin, curieux minois
Banni en haut comme en bas
Méfie-toi Méphisto
Ne leur tourne pas le dos
Méfie-toi Méphisto
Chassé des siens, l’étrange errant
Chercha refuge chez l’homme
« Non, je n’ai rien de vos enfants
Mais laissez-moi faire semblant »
Oh! là toute la naïveté du ciel
Méfie-toi Méphisto
Tu détonnes un peu trop
Méfie-toi Méphisto
Pris de vertiges, il perdit pied
Et sombra dans la démence
Fruit de la honte, laissé pour compte
Il aurait sa vengeance…
Brûler le ciel, noyer l’enfer
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